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| Le nuage radioactif de Fukushima (Japon) traverse la France | |
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Isa modératrice
Zodiaque : Messages : 11549 Date d'inscription : 04/01/2011 Age : 57 Localisation : Normandie et Paris ! Humeur : Passionnée et décidée ! Allergique aux menteurs, profiteurs, hypocrites, et j'en passe !
| Sujet: Le nuage radioactif de Fukushima (Japon) traverse la France Sam 26 Mar 2011 - 21:22 | |
| Le nuage radioactif de Fukushima (Japon) traverse la France
23 mars 2011, 14 h 06 - mise à jour : 26 mars 2011, 11 h 33
Suite au terrible tremblement de terre et au tsunami qui ont frappé le nord-est du Japon vendredi 11 mars 2011, la centrale nucléaire Fukushima I connait de très graves problèmes qui ont affecté ses réacteurs. Conséquence : le site nucléaire émet en continu un panache radioactif. Entraîné par la circulation atmosphérique, un nuage radioactif sans conséquences a atteint la France ce mercredi 23 mars. La centrale nucléaire de Fukushima I, située sur le littoral et à 250 km au nord de Tokyo, a été durement touchée par le puissant tsunami qui a suivi le tremblement de terre exceptionnel de magnitude 9. Suite à la défaillance des systèmes de refroidissement, plusieurs réacteurs ont connu des explosions. De plus, du combustible, normalement confiné et protégé dans des piscines d'eau, est en partie à l'air libre émettant un panache radioactif dans l'atmosphère. Selon l'Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN), ce panache contient des particules radioactives issues des rejets : des gaz rares (xénon, krypton...) et des particules en suspension dans l'air : iode, césium, strontium. Celles-ci sont invisibles et inodores, rendant l'observation directe inefficace.
Du panache au nuage radioactif Sous l'effet de la circulation atmosphérique (vents), le panache va se diluer dans les différentes couches de l'atmosphère, on parlera alors de nuage radioactif. En effet, les gouttelettes d'eau naturellement présentes dans l'air se chargent de particules radioactives qui sont entraînées sur des dizaines de milliers de kilomètres et tomberont ensuite en pluie sur les territoires survolés. Si la concentration des substances radioactives est très importante au dessus de la centrale de Fukushima, les particules vont être dispersées par le vent puis par les couches d'air en mouvement. Ainsi, la concentration de particules radioactives diminue avec l'augmentation des distances et diminue fortement après quelques dizaines de kilomètres, souligne l'IRSN. La mesure de leur concentration dans l'air s'exprime en becquerels par mètre cube (Bq/m3)(1). A plusieurs milliers de kms de la centrale, l'IRSN peut mesurer avec des appareils extrêmement précis des concentrations à 0,001 Bq/m3 près.
Le nuage radioactif fait le tour du monde Le nuage radioactif se dilue et se déplace grâce aux courants atmosphériques de l'hémisphère nord. L'IRSN dispose d'une modélisation de cette dispersion, réalisée en collaboration avec Météo France, qui lui permet de suivre et d'anticiper ce déplacement. Modélisation de la propagation du nuage radioactif dans l'hémisphère Nord © IRSN / Méteo-France Selon cette modélisation, le panache a recouvert dans la journée du vendredi 18 mars 2011 la plus grande partie de l'Amérique du Nord et le nord-est de la Sibérie. Il est passé ensuite sur l'Atlantique Nord, a atteint l'Europe le 22 ou 23 mars et La France métropolitaine le 23 mars 2011, sans que cela soit perceptible par tout un chacun. Les concentrations attendues de césium 137 dans l'air sur les territoires balayés par le panache sont extrêmement faibles. Ce radionucléide est représentatif des matières radioactives rejetées à longue distance lors d'un accident nucléaire. Les premières mesures radiologiques mondiales ne seraient pas diffusées Si les modèles et les estimations sont très rassurants, la Commission de Recherche et d'Information Indépendantes sur la Radioactivité (CRIIRAD), est indignée par la non divulgation, des mesures de radioactivité effectuées par divers réseaux de surveillance (Etats-Unis, Canada, réseau du CTBTO(2)). Ainsi, "depuis plus de 10 jours, la centrale nucléaire de FUKUSHIMA DAIICHI rejette des produits radioactifs dans l'atmosphère : ces rejets ne sont ni maîtrisés ni quantifiés. Dans le même temps des stations de mesures réparties sur l'ensemble de notre planète enregistrent les niveaux de radioactivité de l'air et suivent pas à pas l'évolution de la radioactivité dans l'espace et dans le temps... mais veillent jalousement à ce que ces données restent secrètes. Cette situation est choquante en temps normal, totalement inacceptable en situation d'urgence radiologique." s'insurge la CRIIRAD. Pourtant, l'agence de protection de l'environnement américaine (EPA) a diffusé ses premières mesures de radioactivité. Celles-ci mettent en évidence de faibles traces de produits radioactifs rejetés lors de l'accident de Fukushima, détectés sur des filtres de prélèvements de poussières atmosphérique en Californie (San-Francisco, Riverside, Anaheim) et dans l'état de Washington (Seattle) sur la côte ouest. Les radionucléides(3) identifiés sont l'iode 131(4), le tellure 132, l'iode 132 et le césium 137. Les concentrations mesurées le 18 mars pour ces éléments sont de quelques dixièmes de mBq/m3 ou plus faibles. En Scandinavie, de l'iode 131 a été mesuré dans l'air à Stockholm, Umeå et Kiruna (Suède), à une concentration inférieure à 0,3 mBq/m3, ainsi qu'en Finlande (moins de 1 mBq/m3). Ces résultats confirment notamment que éléments radioactifs dispersés arrivent par le Nord de l'Europe, comme le prévoyait la modélisation de Météo France, précise l'IRSN. Le nuage radioactif atteint la France Mercredi 23 mars, le nuage radioactif a atteint la France située pourtant à 15 000 km du Japon. Toutefois, pour le moment, il n'y a aucune raison de s'inquiéter : les particules radioactives sont suffisamment diluées dans l'atmosphère pour que cela n'entraîne aucune conséquence notable. Pour nous en convaincre, l'IRSN souligne que les concentrations attendues seront d'un niveau trop faible pour être détectées par les 163 balises métropolitaines d'alerte de son réseau Téléray. "A titre de comparaison, les valeurs mesurées au cours des jours suivant l'accident de Tchernobyl dépassaient 100 000 Bq/m3 dans les premiers kilomètres autour de la centrale ; elles étaient de l'ordre de 100 à 1000 Bq/m3 dans les pays les plus touchés par le panache radioactif (Ukraine, Biélorussie) ; en France, les valeurs mesurées dans l'Est étaient de l'ordre de 1 à 10 Bq/m3 (le 1er mai 1986). Aujourd'hui, une très faible activité de césium 137 subsiste dans l'air, de l'ordre de 0,000001 Bq/m3", précise l'IRSN. En France, c'est surtout à partir du 24 mars que des traces de particules radioactives pourraient être présentes dans l'air, à des niveaux très faibles qui devraient être de l'ordre du mBq/m3 au maximum. Toutefois, ces très faibles concentrations, pourraient durer plusieurs jours voire plusieurs semaines (en l'absence de rejets importants nouveaux venant de la centrale de Fukushima) en fonction du type de temps : anticyclonique, pluvieux... Les prélèvements et les analyses nécessiteront plusieurs jours avant que les premiers résultats soient disponibles. Ceux-ci permettront de vérifier les prévisions effectuées par modélisation indique l'IRSN. Vendredi 25 mars 2011, l'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) indiquait que les prélèvements effectués par l'IRSN dans l'environnement en France métropolitaine (notamment dans des eaux de pluie, de l'herbe, différents types de laits) ne montraient aucune valeur anormale. "Comme anticipé, les balises radiamétriques Téléray n'ont pas détecté de hausse de la radioactivité par rapport à la normale, tant en métropole qu'outre-mer", indique l'ASN.
Les conséquences en France Actuellement, l'IRSN estime que les concentrations en particules radioactives seront sans conséquences sanitaire et environnementale en France. Elles seront si minimes qu'elles ne pourront sans doute être détectées dans l'environnement que par des mesures d'échantillons effectuées dans des laboratoires spécialisés. Il n'y a donc aucune mesure particulière à prendre même pour les populations à risque (femmes enceintes et enfants) : pas de restriction alimentaire, pas de prise d'iode stable, pas de mise à l'abri ou de confinement souligne l'IRSN qui ajoute que "la prise d'iode stable doit se faire uniquement sur ordre du Préfet et qu'il est dangereux d'ingérer des comprimés d'iode stable lorsque la situation ne l'exige pas." Même en présence de précipitations, les retombées seront très faibles et ne nécessitent pas de précautions particulières. L'IRSN indique donc qu'il n'y aucun risque à arroser les plantes et le jardin avec la récupération de l'eau de pluie. En cas de précipitations, celles-ci feront l'objet de mesures par l'IRSN, même si aucune contamination significative n'est attendue. Enfin, aucune contamination des nappes phréatiques n'est attendue en France, ajoute l'institut.
La contamination radiologique au Japon La situation est beaucoup plus préoccupante au Japon, directement soumis au panache radioactif et au nuage dont les concentrations en particules radioactives sont plus fortes. Dans la région de Fukushima, les autorités japonaises redoutent la contamination des écosystèmes et notamment des produits alimentaires. En effet, les premières mesures réalisées par les autorités japonaises indiquent une contamination en Iode 131 et en Césium 137 de l'eau, des végétaux et des aliments, conduisant à dépasser dans certains cas les valeurs admissibles pour les denrées alimentaires définies par la réglementation japonaise. Les valeurs les plus élevées sont relevées dans les légumes à feuilles comme les épinards. C'est pourquoi, épinards, brocolis ou choux, et une dizaine de légumes verts, ainsi que le lait cru, provenant de la préfecture de Fukushima et de celle voisine d'Ibaraki (nord-est de Tokyo) ont été interdits. "Même si ces aliments sont consommés de façon ponctuelle, il n'y a pas de risque pour la santé", a toutefois affirmé le porte-parole du gouvernement, Yukio Edano. "Malheureusement, cette situation risque de durer longtemps, c'est pourquoi nous demandons leur interdiction dès maintenant". Le Premier ministre, Naoto Kan, a également ordonné l'interdiction du lait cru et de légumes provenant de trois autres préfectures tandis que les tests vont être étendus à dix autres préfectures, dont certaines proches de la mégapole de Tokyo et de ses 35 millions d'habitants. Au large de Fukushima, des prélèvements d'eau de mer ont été réalisés à 100 m de la berge, les résultats montrent des niveaux en Iode 131, de l'ordre de 100 fois supérieurs à la norme japonaise fixée à 0,04 Bq/cm3, rapporte l'Autorité de Sûreté Nucléaire. Par conséquent, le poisson est devenu invendable.
A Tokyo même, les niveaux d'iode radioactive dans l'eau du robinet ont atteint le double du seuil de sécurité pour les bébés (des niveaux d'iode 131 de 210 becquerels par litre ont été décelés). C'est pourquoi, il est déconseillé de donner de l'eau du robinet aux bébés ou de l'utiliser pour préparer leurs biberons, cette recommandation a toutefois été levée le 24 mars. De plus, l'eau utilisée massivement pour refroidir les réacteurs n'est pas retenue en aval et devrait contaminer durablement les nappes phréatiques de la région de Fukushima. Enfin, la radioactivité ambiante relevée le 23 mars, à 13 h (heure locale) par les balises de mesure à Tokyo reste faible et ne nécessite pas d'action particulière de protection des populations. Les produits alimentaires importés du Japon Suite aux inquiétudes légitimes des populations, plusieurs pays ont décidé de renforcer les contrôles ou d'interdire l'importation de produits alimentaires en provenance de certaines régions du Japon.
Ainsi, les Etats-Unis bloquent l'entrée sur leur territoire du lait, des produits laitiers, des légumes frais et des fruits en provenance de quatre préfectures, dont Fukushima. L'Australie et le Canada ont également pris des mesures restrictives. En Asie, de Séoul à Manille en passant par Hong Kong, les produits japonais sont boudés et les restaurants japonais connaissent une baisse de leur clientèle. En France, le ministère de l'agriculture a demandé mardi 22 mars à la Commission européenne d'imposer un "contrôle systématique" sur les importations de produits frais en provenance du Japon aux frontières de l'Union européenne. D'ores et déjà, le gouvernement français a déjà décidé de contrôler les coquillages et poissons en provenance du Japon. En effet, si la France n'importe pas de lait et de viande en provenance du Japon, la prudence est de mise pour les autres produits frais. Notes
1. L'activité volumique s'exprime en becquerels par mètre cube d'air (notée Bq/m3). Elle renseigne sur le nombre de désintégrations qui se produisent par unité de temps et de volume. Une valeur de 15 Bq/m3 signifie que dans un mètre cube d'air, à chaque seconde, 15 noyaux d'atomes radioactifs se désintègrent en émettant des rayonnements ionisants. Cette valeur décroît en fonction de la période radioactive du radionucléide considéré. La période correspond au temps au bout duquel l'activité est divisée par 2 : 8 jours pour l'iode 131 ; 30 ans pour le césium 137 ; 2 ans pour le césium 134 (CRIIRAD) 2. Le CTBTO (Comprehensive Nuclear-Test-Ban Treaty Organisation) est une organisation mise en place dans le cadre du traité d'interdiction totale des essais nucléaires (TICE en français), accord multilatéral ouvert à la signature le 24 septembre 1996. 3. Lorsque certains atomes se désintègrent, naturellement ou artificiellement, ils libèrent un type d'énergie appelée rayonnement ionisant. Les atomes qui émettent un tel rayonnement sont appelés radionucléides ; comme par exemple l'iode radioactif, le césium et le plutonium. 4. L'iode 131 est un élément radioactif dont la période très courte (8 jours), le rend extrêmement radioactif. Il s'accumule dans la thyroïde et est particulièrement cancérogène. Sources • Séisme au Japon : La situation en France - IRSN • L'outil cartographique « CRITER JAPON » met à disposition du public les résultats de la surveillance radiologique du territoire français effectuée par l'IRSN dans le contexte des événements nucléaires en cours au Japon. • Préoccupations liées au nucléaire au Japon – OMS Auteur Christophe Magdelaine / notre-planete.info (tous droits réservés) Actualités connexes • 14/03/2011 Explosions en série sur des réacteurs nucléaires au Japon suite au tsunami
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| | | Tolkien membres privilégiés
Zodiaque : Messages : 4794 Date d'inscription : 18/01/2011 Age : 53 Localisation : charente- maritime Humeur : super forme
| Sujet: Re: Le nuage radioactif de Fukushima (Japon) traverse la France Mar 29 Mar 2011 - 13:34 | |
| Désolé pas le courage de lire | |
| | | Mic
Zodiaque : Messages : 2701 Date d'inscription : 05/02/2011 Age : 53 Localisation : Region Parisienne Humeur : En Vacance
| Sujet: Re: Le nuage radioactif de Fukushima (Japon) traverse la France Mar 29 Mar 2011 - 22:00 | |
| C'est vrai que c'est long a lire, mais avec les 28800 kilometres qui nous separe du Japon, il n'y a pas de quoi s'alarmer. Schernobyl a ete plus dangereux pour nous. | |
| | | Emeraude Fondatrice
Zodiaque : Messages : 9480 Date d'inscription : 04/01/2011 Age : 49 Localisation : France Humeur : Joyeuse et speed
| Sujet: Re: Le nuage radioactif de Fukushima (Japon) traverse la France Mar 29 Mar 2011 - 22:17 | |
| non tu crois Mic ... A l'époque je me rappelle avoir vu à la télé que le nuage de Tchnernobyl s'etait arreté à nos frontieres | |
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| Sujet: Re: Le nuage radioactif de Fukushima (Japon) traverse la France | |
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| | | | Le nuage radioactif de Fukushima (Japon) traverse la France | |
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